En 2024, les Français veulent d'abord se faire plaisir en revendant leurs cadeaux
Alors qu’en 2023, la revente des cadeaux servait d’abord à payer les factures
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18 millions de Français (44 %) ont déjà revendu un cadeau
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Une pratique plus démocratisée chez les 25-34 ans (57 %) que chez les plus de 55 ans (26 %)
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Des disparités régionales : Pays de la Loire et Île-de-France en tête, le Grand Est et la Bretagne plus réticents
eBay, plateforme leader du e-commerce et observatoire des tendances de consommation, publie son baromètre de la revente des cadeaux de Noël, réalisé en partenariat avec Kantar depuis 14 ans. Cette année, 44 % des Français admettent avoir déjà revendu un cadeau de Noël. Une habitude qui pourrait rapporter 48 € en moyenne. Avec la baisse de l’inflation cette année, les Français utiliseront principalement l’argent gagné pour se faire plaisir, tout en contribuant à prolonger la vie des objets.
"La revente de cadeaux après Noël est un phénomène que nous observons sur eBay depuis de nombreuses années. Après une année 2023 où l'inflation a pesé sur le pouvoir d’achat des Français, notre baromètre 2024 montre une inversion : les Français semblent désormais accorder plus d'importance à se faire plaisir en revendant leurs cadeaux. Cette pratique est d’ailleurs de plus en plus acceptée, notamment auprès des jeunes générations, car elle encourage la circularité et participe à une consommation plus responsable”, commente Sarah Tayeb, Directrice générale, eBay en France.
Le plaisir personnel avant les économies
Contrairement à l’année 2023 où les considérations financières primaient en raison de l’inflation, la tendance actuelle est davantage orientée vers le plaisir personnel. Les Français semblent plus enclins à échanger un cadeau qui ne leur convient pas contre quelque chose qui leur ferait vraiment plaisir (39 % vs 29 % en 2023), plutôt que de l’épargner (37 % vs 42 %) ou de le revendre uniquement pour rembourser une partie des dépenses liées à Noël (27 % vs 30 %).
Grâce à la revente de leurs cadeaux, les Français espèrent gagner en moyenne 48€. Les jeunes adultes sont les plus ambitieux : les 25-34 ans ont tendance à penser qu'ils gagneront 58 euros, contre 38 euros pour les 35-44 ans.
Revendre ses cadeaux de Noël : la fin progressive d’un tabou
Plutôt que de reléguer les cadeaux non désirés au fond d’un placard, les Français sont plus que jamais prêts à leur offrir une seconde vie. 21 % d’entre eux envisagent de revendre leurs cadeaux de Noël cette année, soit près du double de 2018 (12 %). Une tendance bien visible sur eBay qui prévoit 3 millions de nouvelles annonces publiées par des particuliers sur eBay.fr les jours suivants Noël, avec un pic de visites sur eBay.fr prévu le 26 décembre.
Le sondage met également en lumière des avis contrastés, reflétant les enjeux économiques, environnementaux et émotionnels liés à cette tendance. Pour 34 % des Français, cette pratique est perçue comme pratique et utile, permettant de donner une seconde vie à des objets inutilisés plutôt que de les gaspiller. 18 % la considèrent comme une démarche responsable, contribuant à réduire les déchets, à mieux consommer ou à soutenir des causes caritatives. Cependant, 25 % jugent cette pratique irrespectueuse, estimant qu’elle reflète un manque de considération et peut blesser les personnes qui ont offert les cadeaux. Et 14 % estiment que la revente peut être une nécessité financière, témoignant d’un besoin économique pour certains ménages.
Bien que la revente des cadeaux de Noël se démocratise, elle reste néanmoins inégale selon les générations. Ce sont les jeunes adultes (25-34 ans) qui se montrent particulièrement adeptes de la revente des cadeaux de Noël avec 57 % d’entre eux ont déjà revendu au moins un cadeau de Noël, contre seulement 26 % des 55-64 ans.
Les vêtements, chaussures, accessoires (37 %), les livres (31 %), les objets de décorations (30 %), les jouets & jeux (23 %) et les jeux vidéo (23 %) sont les catégories les plus revendues par les Français.
Cette année, les objets les plus attendus à la revente sur eBay.fr sont :
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Les objets connectés et appareils intelligents comme les enceintes, les systèmes d’éclairage connectés et les robots aspirateurs
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Les traqueurs de fitness, montres ou bagues intelligentes qui gagnent en popularité à l’approche des résolutions du Nouvel An.
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Les cartes à jouer et à collectionner, telles que les cartes Pokémon et Yu-Gi-Oh! qui sont offertes en masse à Noël et qui alimentent un marché de revente pour permettre de financer l’achat de nouvelles éditions.
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Les jouets, comme les Barbies, toujours portées par le succès du film ; les Legos, dont les sets Star Wars, Harry Potter ou Minecraft ; les Playmobils, avec les grands univers classiques (la ferme, les pompiers), mais aussi les nouveautés comme les collaborations avec Naruto.
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Des jeux de société intemporels : Les classiques comme le Monopoly et les échecs, toujours prisés, s’imposent comme des valeurs sûres
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Les jeux vidéo tels que les nouvelles sorties Call of Duty: Modern Warfare III, EA Sports FC 25 ou Star Wars: Outlaws, mais aussi des sorties 2023 toujours très populaires Marvel’s Spider-Man 2, Starfield et Assassin’s Creed Mirage.
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Les livres, notamment les derniers prix littéraires comme Houris de Kamel Daoud (Prix Goncourt 2024) et Le Rêve du jaguar de Miguel Bonnefoy (Prix Femina 2024).
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Les parfums, des cadeaux très personnels qui ne font pas toujours des heureux, mais qui se revendent bien, surtout scellés dans leur emballage d’origine.
Des disparités régionales marquées
Les résultats de l’étude révèlent d'importantes disparités régionales quant à la revente des cadeaux en France. Les Pays de la Loire (55 %), l'Île-de-France (53 %) et la Provence-Alpes-Côte d’Azur (48 %) se distinguent comme les régions où cette pratique est la plus courante. À l’opposé, la Bretagne (33 %), le Grand Est (35 %) et la Normandie (40 %) se montrent les plus réticents, avec une proportion significativement plus faible de répondants enclins à se séparer de leur cadeau de Noël.
Méthodologie
Source : Etude de Noël Kantar pour eBay, réalisée en ligne du 17 au 22 octobre 2024, auprès de 1 334 adultes âgés de 16 à 64 ans, représentatifs de la population française.